Critiques de théâtre, opéras, concerts (Marseille et région PACA), en ligne sur ce blog puis publiées dans la presse : CLASSIQUE NEWS (en ligne), AUTRE SUD (revue littéraire), LA REVUE MARSEILLAISE DU THÉÂTRE (en ligne).
B.P. a été chroniqueur au Provençal ("L'humeur de Benito Pelegrín"), La Marseillaise, L'Éveil-Hebdo, au Pavé de Marseille, a collaboré au mensuel LE RAVI, à
RUE DES CONSULS (revue diplomatique) et à L'OFFICIEL DES LOISIRS. Emission à RADIO DIALOGUE : "Le Blog-notes de Benito".
Ci-dessous : liens vers les sites internet de certains de ces supports.

L'auteur

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Agrégé,Docteur d'Etat,Professeur émérite des Universités,écrivain,traducteur,journaliste DERNIÈRES ŒUVRES DEPUIS 2000: THÉÂTRE: LA VIE EST UN SONGE,d'après Caldéron, en vers,théâtre Gyptis, Marseille, 1999, 2000; autre production Strasbourg, 2003 SORTIE DES ARTISTES, Marseille, février 2001, théâtre de Lenche, décembre 2001. // LIVRES DEPUIS 2000 : LA VIE EST UN SONGE, d'après Calderón, introduction, adaptation en vers de B. Pelegrín, Autres Temps, 2000,128 pages. FIGURATIONS DE L'INFINI. L'âge baroque européen, Paris, 2000, le Seuil, 456 pages, Grand Prix de la Prose et de l'essai 2001. ÉCRIRE,DÉCRIRE L'AMÉRIQUE. Alejo Carpentier, Paris, 2003, Ellipses; 200 pages. BALTASAR GRACIÁN : Traités politiques, esthétiques, éthiques, présentés et traduits par B. Pelegrín, le Seuil, 2005, 940 pages (Prix Janin 2006 de l'Académie française). D'UN TEMPS D'INCERTITUDE, Sulliver,320 pages, janvier 2008. LE CRITICON, roman de B. Gracián, présenté et traduit par B. Pelegrín, le Seuil, 2008, 496 p. MARSEILLE, QUART NORD, Sulliver, 2009, 278 p. ART ET FIGURES DU SUCCÈS (B. G.), Point, 2012, 214 p. COLOMBA, livret d'opéra,musique J. C. Petit, création mondiale, Marseille, mars 2014.

mardi, août 25, 2015

Chansons marseillaise à bord!

     ÇA VA TANGUER TANGO, ÇA VA VOGUER (ET VOGUE LA GALÈRE!) SOUS L'ŒIL DE LA BONNE MÈRE ET L'AILE PROPICE DU VENT ET DU CHANT AVEC CES JEUNES ET BEAUX INTERPRÈTES QUI SE PRÊTENT ET S'APPRÊTENT POUR NOUS CHARMER DE CES REFRAINS IMMORTELS DES HEURES DE GLOIRE DE L'OPÉRETTE MARSEILLAISE, DE L'ALCAZAR AUX QUATRE COINS DU MONDE, DU VENT: LE GÉNÉREUX DON DU TALENT!
    TOUS À BORD! À L'ABORDAGE MUSICAL ET AMICAL DE CE VAISSEAU QUI N'EST PAS FANTÔME MAIS BIEN INCARNÉ EN ARTISTES DE CHAIR ET D'OS ET DE MUSIQUE.
https://www.youtube.com/watch?v=Ls7zECJczHw


BILAN DU FESTIVAL DE LA ROQUE D'ANTHÉRON


Enregistrement 24/08/2015, passage, semaine du 31/08 au 6/10/2015
RADIO DIALOGUE (Marseille : 89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)
« LE BLOG-NOTE DE BENITO » N° 189

    Estival se cache sous festival, disais-je. Par la vertu de la consonance, on ferait presque des synonymes de ces mots, surtout dans notre  belle région favorable aux manifestations de plein air avec ses risques parfois. Et cette saison, exceptionnellement chaude, malgré ou à cause de la canicule, avec son temps également beau, a fait, autant qu’on sache, qu’aucun spectacle à l’air libre n’a été annulé, la terreur des directeurs des festivals demeurant les intempéries. Mais l’été en peinte douce vers son crépuscule automnal, les grandes festivités musicales de notre région s’éteignent peu à peu pour laisser une prochaine place, dès le 29 septembre, à la saison, qui s’annonce riche et diverse.

       Festival Durance Luberon,
     Samedi 22 août, le Festival Durance Luberon, commencé le 8 août, animant de concerts très variés les jolis villages qui jalonnent et sillonnent les pentes du Luberon et serpentent aussi le long de la Durance, finissait en beauté à 21h en l’Abbaye de Silvacane de La Roque d’Anthéron avec un ambitieux spectacle musical et visuel, Ténèbres et lumières, du très bel ensemble vocal Ad Fontes Canticorum dirigé par Jan Heiting, ténèbres sans doute du sujet, fondé musicalement sur deux requiems, deux messes des morts, le premier de Rey Eisen, le second, fameux, de Gabriel Fauré. Deux requiems éclairant de leur sombre lumière musicale, mais aussi de leur espoir lumineux, des textes de la Divine Comédie de Dante, dits par une comédienne, d’abord extraits de l’Enfer, mais ensuite, du Paradis, illustrés par des vidéos. Message de mort et de vie renouvelée sous les voûtes médiévales et intemporelles de cette austère et pure abbaye.

    Solidité de roc, la Roque
   La veille, le vendredi, le XXXVe FESTIVAL INTERNATIONAL DE PIANO DE LA ROQUE DʼANTHERON, dont certains concerts siègent aussi dans la nef et le cloître de l’abbaye de Sylvacane, le plus tardif mais le plus long des grands festivals de la région, qui a duré près d'un mois, du 24 juillet au 21 août 2015, tirait  donc son rideau végétal et son bilan, clôturant en apothéose avec un concert de jazz du mythique pianiste Monty Alexander et son combo, sa formation réduite d’abord à un trio puis à un sextette d’instrumentistes virtuoses éblouissants.
Monty Alexander et son groupe, photo Christophe GREMIOT
   Belle conclusion pour un festival déjà ancien mais toujours jeune avec trente-cinq ans de succès. Pour en mesurer la réussite, rappelons la gageure initiale du premier, lancé par René Martin, éternel adolescent, qui en demeure le directeur artistique, et le jeune fils Onoratini, hélas disparu, dans le cœur battant du parc du château de Florans : une petite estrade pour scène sur un petit plan d’eau, un minuscule bassin, quelques rangées sièges étagés, et la magie du piano, des arbres, des nuits d'été, et de la convivialité d'un public ravi. Il y a trente-cinq ans, donc mais, comme un caillou lancé dans une onde calme, le petit festival voué au piano a étendu ses palpitantes ondes telles les harmoniques d’une note, de plus en plus larges, jusqu’à un infini de silence et de rêve charmés, dans une diversité de musiques et de lieux.
Youri Favorin, Photo Samuel Cortès
   Notre première halte musicale, c’est un court extrait du Prélude N°5 en sol majeur, opus 32 de Rachmaninov interpréta par le grand pianiste russe Boris Berezovsky, un habitué du festival, tiré d'un disque Mirare/la Roque d'Anthéron/ France-Musique :

1) DISQUE I, PLAGE 1 

   Berezovsky a été l’un des 370 artistes invités cette année qui se distribuent en 61 solistes, 4 chefs d'orchestre, 236 musiciens d’orchestres et de chœurs, 30 musiciens de jazz et de musique latine, 20 musiciens de musique de chambre, 19 musiciens en résidence (5 trios et 2 duos) pour 89 concerts programmés, pratiquement trois par jour, auxquels 76 500 spectateurs ont fait un accueil enthousiaste mérité. 
Anna Vinnitskaya,  photo Samuel Cortès
    Ce public, selon une étude, provient pour 60,10 % de la région PACA, résidents et vacanciers, nous dit-on (mais vacanciers de l'intérieur de la région, et d'où?). Cela prouve, en tous cas, le bel ancrage régional et la nécessité locale de ces poumons artistiques que sont les festivals. La région parisienne, forme 15,71 % de ce public,  et, d'autres régions de France, 18,75 %, les Dom-Tom et l'étranger représentant 5,44 %. Il serait aussi intéressant de connaître la moyenne d'âge du public car, habitué des festivals de la région, il me semble que, si l'on y retrouve avec plaisir de vieux fidèles du début, la proportion des jeunes m'y semble remarquable.
   Malgré tout, réduire le Festival de Piano de La Roque d’Anthéron au simple feuillet de son bilan, comme je l'ai déjà dit, c’est résumer la forêt à un arbre et l’arbre à une feuille, même celle, généreuse, des platanes du parc Florans du festival initial. Mais nous écoutons l’adorable Anne Queffélec, une autre habituée dans le Rondo en la mineur, K 511 de Mozart :

2) DISQUE I, PLAGE 11

Sous la conque, Vinnitskaya, Photo Samuel Cortès

   Le festival s’est vite diversifié heureusement en horaires et dans des lieux où la musique a trouvé, tout harmonieusement, le sien. Car le Festival, éclos à Florans, a essaimé harmonieusement et fleuri  d’autres scènes à l’ombre des divers clochers des jolies petites villes et villages d’alentours, Cucuron, Lourmarin, Rognes, Lambesc, Saint-Martin-de-Crau, Silvacane, Gordes, Mimet mais il en a bercé musicalement nombre d’autres communes dont la liste est comme une poétique litanie provençale  : Meyrargues / Plan d'Orgon, Saint-Rémy, Saint-Estève-Janson, Maussane-les-Alpilles / Mallemort, Verquières / Jouques, Vernègues / Charleval, Eygalières / Eyguières.
   Laissons- nous accompagner, pour notre troisième pause musicale, par une autre grande dame habituée de la Roque, où elle anime aussi des master classes, Claire Désert, avec quelques accents  de l’Intermezzo N°6 en si mineur, op. 4 de Robert Schumann, qu'elle nous livre avec une passion contagieuse :

3) DISQUE I, PLAGE 14


 C'était un extrait du même disque album, qui rassemble neuf des grands pianistes internationaux familiers de la Roque, enregistré sur place, et paru en 2006.


   Master classes, résidences
   Car c’est cela aussi ce festival : un lieu où de jeunes pianistes peuvent venir se perfectionner auprès de leurs prestigieux aînés. Ainsi, cette année, 62 master classes publiques ont été dispensées du 8 au 14 août par 9 professeurs qui en font un merveilleux sacerdoce : Claire Désert, Emmanuel Strosser, Christian Ivaldi, Olivier Charlier, Lise Berthaud, Yovan Markovitch et les membres du magnifique Trio Wanderer, Jean-Marc Phillips-Varjabédian, Raphaël Pidoux et Vincent Coq. Et 1046 spectateurs ont assisté à ces enrichissantes séances où les maîtres expliquent communiquent aux disciples les secrets de leur art, avec la connivence réceptive d'un public conquis qui enrichit sa connaissance du piano et des œuvres.
   Nous nous quittons avec le grand maître du piano moderne que fut, Chopin qui a eu quinze concerts cette année, interprété par un autre habitué de la Roque, Luis Fernando Pérez, qui nous émeut aux larmes avec le Nocturne en ut dièse mineur op. posthume, un disque également du label Mirare, Chopin, Nocturnes, volume N° 1 :


4) DISQUE II , PLAGE 10 : FIN ET FOND




Au revoir, la Roque!

www.festival-piano.com

lundi, août 17, 2015

samedi, août 15, 2015

LA BASSE DANS SA GLOIRE



NOBLESSE DE LA BASSE
Récital de Nicolas Courjal

Chorégies d’Orange, Cour Saint-Louis
1 août 2015


Bas problèmes pour chanteurs à la hauteur
    Les voix graves ne sont pas gâtées par le répertoire lyrique, du moins selon la typologie héritée de l’opéra du XIX e siècle : le baryton, selon l’axiome plaisant, y est l’empêcheur de tourner en rond des amours entre la soprano et le ténor, devenus les clairs héros de toute intrigue amoureuse. Quant à la voix de basse, elle est infligée, affligée, aux voix de vieillards, raisonneurs radoteurs, ou pères parâtres, pères nobles, plus souvent ignobles, tyranniques et inquisiteurs.
     Il n’en était pas ainsi à l’époque baroque où la voix médiane caractérise : « les hommes importants [qui] discourent d’une voix médiane, calme et magnifique »[1] selon le Comte Bardi dont la fameuse Camerata florentine et ses érudits et musiciens, pose et expose les prémisses théoriques et rhétoriques du dramma per musica,  qu’on nommera bien plus tard ‘opéra’. La voix de basse, si elle est également affectée aux ivrognes et à ceux qui somnolent, caractérise aussi la noblesse profonde de certains héros et des dieux. La voix aiguë est le caractère de la colère mais aussi des vieillards, vérité physiologique puisque, avec l’âge, l’homme perdant les hormones de la masculinité, la testostérone, acquiert des traits de la féminité, alors que la femme, épuisant son capital œstrogénique, à l’inverse, se virilise, perd l’aigu de sa voix. Cela explique un réalisme, même burlesque, des emplois baroques d’hommes travestis jouant le rôle de vieilles femmes, de sorcières. Proust notait aussi que, vieillis, homme et femme se confondent souvent, sans doute par ce croisement hormonal inverse.
    D’où la difficulté de monter un récital pour ce type de voix basse mal traité par le répertoire mais au magnifique traitement musical par certains compositeurs.



Un programme harmonieux
    Ainsi, l’on sait gré à Nicolas Courjal du choix qu’il nous propose, dans cette Cour Saint-Louis écrasée de chaleur à 18 heures, avec le soleil qui le frappe parfois de plein fouet selon la mobilité de l’astre à travers les feuilles d’un arbre.
   En première partie, ce sont quatre des dix-sept mélodies d’Henri Duparc, transposées pour sa voix très longue, aux graves pleins, jamais écrasés, souvent posés avec légèreté sans perdre de leur noire profondeur veloutée, aux aigus faciles,  lumineux mais colorés, distillés dans un souple arc-en-ciel de nuances délicates et expressives, de la demi-teinte au pianissimo le plus fin mais toujours timbré et sonore. La trop fameuse Phydilé (Leconte de Lisle), entendue à satiété dans des tessitures aiguës et dans une tradition française au maniérisme proche de la fadeur, acquiert ici, même dans des murmures comme des frissons de la peau, une chair plus concrète, voluptueuse, vaporeuses, rêveuse, dans le velouté de la voix, tandis que le piano attentif et subtil d’Antoine Palloc ruisselle d’une émotion solidaire. On admirera le phrasé, la ligne, la montée du crescendo avec le sens du texte, dramatique de Testament (Armand Silvestre), tout sensuel et onirique de La vie antérieure (Baudelaire), grandiose  dans La vague et la cloche (François Coppée).
     Les Quatre chansons de Don Quichotte, commandées au trop lent Ravel qui se vit supplanté par Jacques Ibert pour le film Don Quixote de Georg Wilhelm Pabst (1933) où jouait et chantait Chaliapine, permettent à Courjal d’exprimer tout son art belcantiste dans la virtuosité que demandent certains traits, les mélismes et rythmes espagnols où il déploie grâce et légèreté avec une grande aisance, en rien affligé par la lourdeur qui affecte souvent les voix de basse ; mais la dernière, la Chanson de la mort, est interprétée avec une sensibilité sans sensiblerie qui nous prend à la gorge, tendrement dramatique sans dramatisme appuyé, avec cette manière directe et touchante d’entrer dans le texte :

        «Ne pleure pas Sancho, ne pleure pas, mon bon
,
         Ton maître n’est pas mort, il n’est pas loin de toi… »

    Mais, sur le derniers vers, qui résume la trajectoire humaine et littéraire du Chevalier à la Triste Figure, il est simplement bouleversant, avec un mi aigu pianissimo, sfumato, dirait-t-on, qui se fond et confond dans l’espace et le silence de l’émotion : 

       « Fantôme dans la vie, et réel dans la mort. »

      La seconde partie, consacrée à des airs d’opéra, lui permettra de déployer le sombre tissu somptueux de sa voix et la même maîtrise du chant. Il sera tour à tour un magnifique et serein Sarastro dans son second air aux grands arabesques (La Flûte Enchantée de Mozart), un Soliman tourmenté  (La Reine de Saba de Gounod), un Philippe II très humain (Don Carlos, version française de Verdi), introduit par le long cantabile legato qui passe sans perte musicale du violoncelle originel au piano expressif d’Antoine Palloc. Nicolas Courjal passe avec la même aisance de l’air, large et noble, du Prince Grémine (Eugène Oneguin de Tchaïkovski) à l’insinuant et tonitruant Basilio (Il barbiere de Seviglia de Rossini) qui explose sur le fameux colpe di cannone, le coup de canon de l’écrasement du malheureux calomnié après les perfides sotto voce de la calomnie tortueuse  à voix basse.
         Une démonstration de l’art du chant, intimiste et grandiose, d’un interprète intelligent qui chante la mélodie comme l’opéra et l’opéra avec toute la richesse de nuances intimistes de la mélodie.

Photo : Kris Picart

Nicolas Courjal ; au piano, Antoine Palloc



[1] Voir mon livre sur le Baroque, D’Un temps d’incertitude, I, Temps de l’incertitude, VII.  L’empire des passions,  « Effets des affects . Typologie des voix et des affects », Éditions Sulliver, 208, p.102 et passim.

dimanche, août 09, 2015

Concerts au crépuscule à la Roque


UN CRÉPUSCULE À LA ROQUE

XXXVe FESTIVAL INTERNATIONAL DE PIANO DE LA ROQUE DʼANTHERON
24 juillet au 21 août 2015
   Estival se cache sous festival. Par la vertu de la consonance, on ferait presque des synonymes de ces mots. Mais on en ferait encore un autre avec le Festival de Piano de La Roque d’Anthéron tant la gageure initiale du premier, dans le cœur battant du parc du château de Florans, il y a trente-cinq ans, comme un caillou lancé dans une onde calme, a étendu ses palpitantes ondes telles les harmoniques d’une note de plus en plus larges jusqu’à un infini de silence et de rêve charmés, dans une diversité de musiques et de lieux.
Le piano et ses lieux
     Des lieux où la musique a trouvé, tout harmonieusement, le sien. Car le Festival, éclos à Florans, a essaimé harmonieusement et fleuri à l’ombre des divers clochers des jolies petites villes et villages d’alentours, Cucuron, Lourmarin, Rognes, Lambesc, jusqu’aux aux verts bocages aquatiques de l’étang des Aulnes de Saint-Martin-de-Crau, en passant par lʼAbbaye de Silvacane et les pudiques paupières de son cloître, dans de hauts lieux du patrimoine culturel ou naturel provençal comme le Théâtre des Terrasses de Gordes, et, désormais, à Aix-en-Provence, le Grand Théâtre de Provence ou à Château-bas de Mimet.
    On n’en retiendrait que deux, naturels, et l’on saluerait la pari gagné de ce festival multiple en un, déjà ancien mais toujours nouveau : les carrières de Rognes et l’Etang des Aulnes, la pierre dorée et l’eau argentée. Coupée à angles vifs dans le beurre calcaire de la colline, la carrière étage ses cubes creux de ville géométrique virtuelle, dont les surfaces virent du jaune à l’or, au roux, dans la lumineuse patine progressive des crépuscules d’été. Des pins hirsutes griffonnés sur leur crête, quelque brouillonne broussaille tombant avec des nonchalances de chevelure, adoucissent la rigueur géométrique des lignes pures. Ici règne souvent le jazz mais, cette année, aussi le tango.
    Les Aulnes se nichent dans un creux de la Crau, à Saint-Martin. Longue ligne de lauriers-roses, de peupliers verticaux au bout, le plan d’un vaste pré, une inflexion douce du relief et, en contrebas, un étang buvardant de ses eaux plates les teintes mourantes du soleil, lumineux miroir ensuite à un astre pour nous disparu. A gauche, une belle bastide restaurée ; à droite, une grange aménagée où la musique est chez elle, comme de toute éternité.

Crépuscule à Floran : l’heure exquise
La conque désormais tutélaire

     Réduire le Festival de Piano de La Roque d’Anthéron à un feuillet, c’est résumer la forêt à un arbre et l’arbre à une feuille : plus de soixante et dix concerts en un mois, divers en lieux et en horaires.
  Il y a une heure, au crépuscule, où les choses brillent mieux, surtout à la charnière d’août et son jour déjà déclinant tamisé par la frondaison heureuse des grands arbres. Parc du Château de Florans : le doigté végétal de la nature en écho visuel à la touche délicate du piano. Le ciel, lentement rougi par le couchant, à travers les ramures sombres des arbres du parc, c’est une amoureuse chair rosie sous la dentelle noire de la soie. Avec l’ombre avancée à petits pas, les cigales déchaînées mettront une progressive sourdine au profit des grenouilles apaisées du parc et les oiseaux, étonnés, entonneront des chants nouveaux pour le jour tout neuf des proches projecteurs nocturnes. Mais, pour l’heure, sous la conque acoustique, nid inversé fait de coquilles d’œufs géants, posé sur la scène, grand oiseau noir prêt à l’envol, le piano ouvre son aile luisante de corbeau striée par les cordes brillantes. Une vague lueur du couchant reflétée, des gradins, se love dans le creux déjà ombreux du piano où se niche encore discrètement la nuit.
    Au jour et sans lumières, ces concerts de 18 heures, pendant toute la durée du festival, sont une occasion vespérale non seulement d’entendre les plus grands pianistes du monde, révélés souvent ici et révérés, mais de rêver des révélations de jeunes solistes dont on aura le bonheur de suivre ensuite la carrière. Ainsi, comment ne pas s’attendrir et s’émerveiller de découvrir, le jeudi 20 août, comme autrefois Hélène Grimaud, Alexander Malofeyev, un prodige de treize ans, applaudi sur les plus grandes scènes de Russie et lauréat en 2014 du Premier Prix du Concours International Tchaïkovski pour Jeunes Artistes. À l’assaut ici de Tchaïkovski, de Liszt et de Stravinsky !
     Un festival ouvert en lieux, programmes, horaires, mais aussi en public grâce à des prix dont il faut saluer l’éventail judicieux. La volonté de s’ouvrir au plus grand nombre a guidé le choix d’un tarif préférentiel pour ces concerts de fin d’après-midi : proposés au tarif unique de 16 euros, c’est une belle incitation offerte aux jeunes, d’autant qu’une entrée pour les moins de 16 ans est offerte pour toute entrée adulte achetée, belle invitation à venir en famille.
    Avant les concerts de la nuit, la vaste pré de Florans, délimité par la majesté placide des platanes, prenant des allures de Glyndebourne démocratique, se fleurit de nappes de spectateurs se régalant d’un pique-nique avant les concerts nocturnes de 20 ou 21 heures. On peut aussi bien assister aux concerts de 18 heures et en faire autant ensuite, tout en entendant encore, par la générosité des feuilles sonores d’arbres qui ne sont pas des frontières, les accents poétiquement estompés du piano de la nuit : avant l’heure grise et grisante des concerts nocturnes, l’heure exquise des concerts crépusculaires.

Suite et fin des concerts de 18h00 à La Roque

Dimanche 9 août, Beatrice Rana, étoile montante du piano italien : Bach Partita n°2 en ut mineur BWV 826 ; Chopin : Sonate n°2 en si bémol mineur opus 35, « Funèbre » ; Ravel : La Valse.
Mardi 11 aoûtMiroslav Kultyshev : Chopin Vingt-quatre Préludes opus 28
Mercredi 12 août,  Duo Jatekok : Borodine : Danses polovtsiennes, extraits de l’opéra Le Prince Igor ;  Ravel : Rhapsodie espagnole, La Valse, version pour deux pianos ;  Brahms :Variations sur un thème de Haydn opus 56b.
Jeudi 13 août, Marie-Catherine Girod : Chopin : Ballade n°1 en sol mineur opus 23 ; Fantaisie en fa mineur opus 49 ; Ballade n°4 en fa mineur opus 52 . Trois Nocturnes opus 9 ; Andante spianato et Grande Polonaise brillante opus 22.
Vendredi 14 août : Professeurs des Ensembles en résidence : Trio Wanderer trio avec piano : Olivier Charlier, violon, Yovan Markovitch, violoncelle, Claire Désert, piano, Emmanuel Strosser, piano, Christian Ivaldi, piano.
Dimanche 16 août,  Yuri Favorin : Chopin/Liszt : Six Chants Polonais opus 74 : Chopin : Andante spianato et Grande Polonaise brillante opus 22
. Deux Mazurkas posthumes . Sonate n°2 en si bémol mineur opus 35, « Funèbre ».
Mercredi 19 août, Mami Hagiwara : Mozart : Neuf Variations sur un menuet de Duport K. 573 ; Fantaisie en ré mineur K. 397 ;  Chopin : Grande valse brillante en mi bémol majeur, opus 18 ; Valse en ut dièse mineur opus 64 n° 2 ; Valse en ré bémol majeur dite du petit chien, opus 64 n°1 ; Sonate n°3 en si mineur opus 58.
Jeudi 20 août,  Alexander Malofeyev : Tchaïkovsky/Pletnev :  Suite du ballet Casse-Noisette ; Doumka, opus 59 ; Liszt : Rhapsodie hongroise n°2 ; La Campanella ; Consolation n°2 en mi majeur ; Méphisto-Valse 1 ; Stravinsky : Le Sacre du printemps, première partie.

TARIF D : 16,00 € (une entrée moins de 16 ans : gratuite pour une entrée adulte
achetée)


Mais aussi, ailleurs, autres concerts au crépuscule :

Lundi 10 août 18h30, Cloître de l’Abbaye de Silvacane , Nathanaël Gouin,  piano : Haydn : Sonate n°31 en la bémol majeur Hob. XVI. 46 ; Brahms : Variations sur un thème original opus 21 n°1 ; Schubert : Sonate pour piano n°21 en ut mineur D. 958.

Mardi 11 août , 18h, Temple de Lourmarin : Florent Boffard , l’éclectique :
Janácek, Sonate ; Chopin, Barcarolle en fa dièse majeur opus 60, Extraits des Vingt-quatre Préludes opus 28 ; Berg : Sonate opus 1 ; Boulez Sonate n°3.

Lundi 17 août, 18h30, Cloître de l’Abbaye de Silvacane, Pierre Hantaï clavecin (Hændel, Bach).

Mercredi 19 août,18h30, Cloître de l’Abbaye de Silvacane, Bertrand Cuiller clavecin (Couperin, Rameau, d’Anglebert, Royer).

Site du Festival : www.festival-piano.com
Covoiturage : www.covoiturage.autoclubaix.com ou : www.festival-piano.com


ÉMISSION DE RADIO : PIANO À LA ROQUE





RADIO DIALOGUE RCF 
(Marseille : 89.9 FM, Aubagne ; Aix-Étang de Berre : 101.9)
« LE BLOG-NOTE DE BENITO » N° 187
passages semaines du 3, 10 et 17 /08/2015 (lundi, 12h15, 18h15 ; samedi, 11h45)


       XXXVe FESTIVAL INTERNATIONAL DE PIANO DE LA ROQUE DʼANTHERON

    C’est le plus tardif mais le plus long des grands festivals dont abonde notre région. À trois jours près, il dure un mois : du 24 juillet au 21 août 2015. Certes, le siège, le cœur en est toujours  la petite commune de La Roque d’Anthéron, et, dans son creux verdoyant, le parc de Florans dont les platanes multi-séculaires et quelques beaux quelques séquoias encadrent un vaste pré où il fait bon pique-niquer avant les concerts.
    Mais le Festival, éclot en ce lieu, a essaimé harmonieusement à l’ombre des divers clochers des jolies petites villes et villages d’alentours, Cucuron, Lourmarin, Rognes, jusqu’aux aux verts bocages aquatiques de l’étang des Aulnes de Saint-Martin-de-Crau, en passant par lʼAbbaye de Silvacane, dans de hauts lieux du patrimoine culturel ou naturel provençal comme le Théâtre des Terrasses de Gordes, et, désormais, à Aix-en-Provence, le Grand Théâtre de Provence le mardi 18 août 2015 pour le grand pianiste, Grigory Sokolov qui n’aime pas le plein air et y propose un concert Bach, Beethoven, Schubert. On admire ce géant du piano tout simple qui arrive, salue, joue, salue après les applaudissements, revient, rejoue et, inlassable, il lui arrive de faire autant de bis que de morceaux initialement au programme : pas moins de 16 bis à la Criée, il y a deux ans, pour la Roque décentralisée. Toujours à Aix, le Musée Granet accueille des concerts à thème et lʻEglise Saint-Jean de Malte dont l’orgue résonnera des accents de Jean-Sébastien Bach, sans oublier Château-Bas  de Mimet, au-dessus de Gardanne et le parvis et à lʼEglise Notre Dame de lʼAssomption de Lambesc. Dans la maturité de son 35e anniversaire, un Festival solide comme le roc qui donne son nom à la Roque, élargi de la sorte en lieux et instruments puisque le piano, instrument à clavier, voisine fraternellement avec l’orgue, le clavecin, et se mêle à l’orchestre et le classique au baroque, au jazz, sans oublier la musique contemporaine.
    Bref, les amoureux du piano, de la musique, des arbres, de cette cathédrale de verdure dont les piliers sont les platanes du parc de Florans, ceux qui aiment ces merveilleux villages de Provence, le Festival international de Piano de La Roque dʼAnthéron, qui a ouvert ses portes le 24 juillet offre tout cela pour ses  35 ans jusqu’au 21 août 2015. Dans des paysages de rêve, c’est un panorama vert et fleuri du foisonnant monde pianistique, dans toute sa diversité d’interprètes et de répertoires.
Une rêveuse allée du parc de Florans

    Justement, dans cet esprit d’ouverture au monde, le 2 août, au  Musée Granet d’Aix, le festival proposait des œuvres de grands compositeurs latino-américains contemporains peu connus chez nous, de l’Argentin Alberto Ginastera, Lecuona et des Cubains Carlos Fariñas et d’Ernesto Lecuona. Ce dernier naquit à Guanabacoa 1895 et mourut prématurément à Santa Cruz de Tenerife 1963. Enfant prodige et très connu pour ses célèbres mélodies lyriques, il est pratiquement inconnu en Franc où l’on ne trouve aucun de ces disques. Pour lui rendre un peu justice, je lui avais consacré deux émissions grâce à de rarissimes disques trouvés à Cuba et un rapporté par un ami d’Argentine. Ainsi,  interprété au piano par Clelia Iruzun, très proche amie de la sœur musicienne compositeur, nous écoutons un extrait de sa Suite pour piano Andalucía, justement, « Andalucía » :

1) DISQUE I, PLAGE 2 : Lecuona

    Puisque nous sommes dans cet élargissement de l’éventail du répertoire pianistique et de ses divers visages musicaux, les Carrières de Rognes couleur pain d’épice étaient un écrin ocre pour un concert le 30 juillet  Piano tango  et, pour ne pas quitter l’hispanisme musical, voici un morceau du grand pianiste espagnol Isaac Albéniz (1860-1909), turbulent enfant prodige qui a laissé l ‘œuvre pianistique la plus importante du XXe siècle, la plus complexe puisque même les plus grand pianistes en simplifiaient souvent l’interprétation. Mais, ici, il s’agit d’une pièce simple, son Tango (1890), dérivé du tango andalou, sorte de habanera qui anticipe de beaucoup la danse qui aura ce nom en Argentine :

2) DISQUE II : PLAGE 3 : Tango d'Albéniz

Ombre et lumière au crépuscule
   Depuis longtemps déjà, le festival a accueilli le jazz. Cette année encore, cinq concerts de jazz à l’affiche dont celui de clôture du 21 août, avec ses étoiles, Chick Corea, Eric Legnini, Baptiste Trottignon, Paul Lay et Monty Alexander. trouveront leur bonheur au fil d'un riche périple musical de plus de 70 concerts dont 4 Nuits du Piano et de grands moments musicaux (baroque, classique, contemporain) ; douze scènes différentes : la magnifique conque acoustique de 14 mètres de haut sur 28 mètres de large qui date de 2007 et les nouveaux gradins (installés maintenant depuis 2010), plus confortables, plus spacieux...L'art et le confort alliés pour la meilleure écoute.
    Les pianistes majeurs de la scène internationale, fidèles à lʼhistoire du Festival, seront présents : Boris Berezovsky, Nikolaï Lugansky, Grigory Sokolov, Nicholas Angelich, Nelson Goerner, Andreï Korobeinikov, Arcadi Volodos... Les grands représentants du piano français, au talent prisé dans le monde entier, sʼassocient à cette 35e édition : Jean- Claude Pennetier, Anne Queffélec, Claire Désert, Florent Boffard, Emmanuel Strosser, Abdel Rahman El Bacha, Jean-Marc Luisada, Marie-Josèphe Jude, François-Frédéric Guy, Claire-Marie Le Guay, Frank Braley...
    Trois orchestres sont présents : Orchestre philharmonique de l’Oural dirigé par Dmitri Liss ; Sinfonia Varsovia avec, successivement, Robert Trevino et Alexander Vedernikov à la direction ; Orchestre philharmonique de Monte-Carlo avec, à la baguette, Lawrence Foster. La musique de chambre sera aussi à lʼhonneur avec le Trio Wanderer ; le Quatuor Modigliani, en compagnie des pianistes Haochen Zhang et Jean-Frédéric Neuburger ; Renaud Capuçon et David Fray ; le Duo Jatekok ; Lidija et Sanja Bizjak ; sans oublier trois soirées latines avec PianOrchestra (Parc de Florans), Gabriel Urgell Reyes (Musée Granet) et Gustavo Beytelmann (Carrières de Rognes).
     La musique baroque et ancienne est représentée par les clavecinistes Bertrand Cuiller, Pierre Hantaï et les organistes Eric Lebrun, Philippe Lefebvre. Pour cette 35e édition, le festival – qui ouvrira les festivités avec Denis Matsuev et l’orchestre philharmonique de l’Oural, le 24 juillet et s’achèvera, le 21 août, avec Monty Alexander – a aussi invité 3 jeunes prodiges : Aimi Kobayashi (31 juillet, 18h00) ; Mami Hagiwara (19 août, 18h00) et Alexander Malofeyev, 13 ans (20 août, 18h00).

Le public pourra aussi entendre les pianistes Yulianna Avdeeva ; Iddo Bar-Shaï ; Hervé Billaut, Bruce Brubaker (dans des pièces de Philip Glass), Khatia Buniatishvili ; François Chaplin ; Gaspard Dehaene ; Shani Diluka ; Yuri Favorin ; Kotaro Fukuma ; Rémi Geniet ; Lukas Geniusas ; Marie-Catherine Girod ; Alexej Gorlatch ; Nathanaël Gouin ; Benjamin Grosvenor ; Etsuko Hirose ; David Kadouch ; Sunwook Kim ; Miroslav Kultyshev ; Matan Porat ; Adam Laloum ; Jan Lisiecki ; Aaron Pilsan ; Beatrice Rana ; Vincent Larderet ; Daniil Trifonov ; Alexandre Tharaud ; Eric Vidonne ; Alexei Volodin ; Vox Clamantis et Jaan-Eik Tulve...
La fameuse conque acoustique, couronne et couronnement du piano
      Par ailleurs, nous vous rappelons que « les Ensembles en résidence », qui s’enrichissent de trois nouveaux professeurs (Olivier Charlier, violon ; Lise Berthaud, alto et Yovan Markovitch, violoncelle) auront lieu du 8 au 14 août : chaque année pendant une semaine, au mois d'août, le public peut assister gratuitement aux masterclasses (dispensées par de prestigieux pédagogues) qui se déroulent dans le Parc du Château de Florans ; et que, tous les étés depuis 1998, le Festival prend le chemin de « La route de la Durance aux Alpilles » avec son partenaire principal, le Conseil départemental des Bouches-du- Rhône. Au cœur de treize villes et villages du département, les jeunes talents des Ensembles en Résidence du Festival proposent des concerts gratuits, permettant à un large public de découvrir ces artistes de demain.
     En attendant de se retrouver dans les verdoyantes allées du Parc du Château de Florans, à lʼAbbaye de Silvacane, aux Carrières de Rognes, dans de hauts lieux du patrimoine provençal comme le Temple de Lourmarin, dans les merveilleux sites naturels de lʼEtang des Aulnes et du Théâtre des Terrasses de Gordes, ainsi quʼau Grand Théâtre de Provence, au Musée Granet et à lʻEglise Saint-Jean de Malte à Aix- en-Provence, à Cucuron et à Château-Bas, sur le parvis et à lʼEglise Notre-Dame de lʼAssomption de Lambesc.

Site du Festival : www.festival-piano.com

TARIF A:55,00€-43,00€-32,00€(–de16ans: 44,00€-34,00€-26,00€) TARIF B:45,00€-38,00€-27,00€(–de16ans: 36,00€-30,00€-22,00€) TARIF C:40,00€-34,00€-25,00€(–de16ans: 32,00€-27,00€-21,00€)
CATÉGORIE UNIQUE : TARIF E:30,00€(24,00€–de16ans)
TARIF F:37,00€(30,00€–de16ans)
TARIF D : 16,00 € (une entrée moins de 16 ans : gratuite pour une entrée adulte achetée)
Plateaux-repas : 16,00 € à réserver à l’avance uniquement pour les Nuits du Piano au Parc de Florans
Navette 6,00 € aller-retour . Aix-en-Provence => La Roque d’Anthéron Uniquement pour les concerts en soirée se déroulant au Parc du Château de Florans (à réserver à l’avance et dans la limite des places disponibles)
Covoiturage : www.covoiturage.autoclubaix.com ou : www.festival-piano.com
 La Roque d’Anthéron => Etang des Aulnes à Saint-Martin de Crau
(à réserver à l’avance et dans la limite des places disponibles)
Visite guidée de l’Abbaye de Silvacane à 17h00 : 7,00 € uniquement pour les concerts de 18h30 à l’Abbaye.

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